Le blog de L'Epicerie Equitable Lyon Guillotière


      L'Epicerie Equitable de Lyon : 78 rue Montesquieu 69007 Lyon - Tel : 04.37.28.07.71

mercredi 27 octobre 2021

Merci !

Merci !

Si on [vous] soutient dans [votre] projet, ce n'est pas par "charité chrétienne", mais parce qu'on y croit, et parce que la "petite goutte d'eau" de l'Epicerie Equitable est prophétique dans ce contexte de mondialisation, et l'océan de l'ultralibéralisme qui se moque de ce qu'il considère comme petit. Ce que vous faites avec l'EE, c'est humain, c'est humanisant, c'est grand !

Bernard (1944·2021)

vendredi 21 juin 2019

Soutenons Damien, nuciculteur bio

Vous n’êtes pas sans savoir qu’une tempête de grêle s’est abattue par chez nous le 15 juin dernier. C’est notamment Damien, notre producteur de noix qui en a fait les frais.

Installé depuis seulement 3 ans, cette récolte devait être la première pour lui et donc celle qui devait lui permettre de rembourser tous les investissements qu’ils avaient fait pour s’installer.

À cause de cette tempête, il n’y aura pas de noix cette année, ni de noisette et seulement 10% de sa production de pomme pourra être vendue. Et malheureusement, cette tempête aura aussi des répercussions sur le plus long terme, parce que 54 noyers ont été arrachés par le vent et les grêlons ont abîmés les noisetiers.

Aujourd’hui, sans revenu, avec un crédit professionnel et un crédit personnel, Damien se retrouve dans une situation critique. Pour survivre à cette mauvaise passe sans abandonné tous ses efforts, il a créé une cagnotte participative.

Pour l’aider, voilà le lien : www.lepotcommun.fr/pot/lhsbefdj

mercredi 3 avril 2019

Pourquoi les capsules de café, c'est mal


On nous demande souvent pourquoi c'est mal d'utiliser des capsules pour le café. (on parle bien des capsules en plastique et pas des dosettes en papier) Alors on vous explique en quoi les capsules en plastique ou aluminium proposées par plusieurs grandes entreprises du secteur du café sont un choix discutable. On vous propose donc ensuite une alternative plus vertueuse.

Pour l’environnement :

Elles génèrent 10 fois plus d’emballages qu’un paquet de café classique de 250g, donc beaucoup plus de déchets. Les capsules en aluminium représentent aujourd’hui 40 000 tonnes de déchets annuels, soit l’équivalent de 4 Tours Eiffel… Seulement 1 centre de tri sur 10 est capable de gérer ces déchets aluminium de petite taille.

Exemple de Nespre$$o : ce que deviennent les capsules :

Les capsules Nespre$$o sont la plupart du temps enfouies ou brûlées. Dans les deux cas, ce ne sont pas des solutions responsables pour l’environnement. Seulement 20 % de ces capsules sont réellement recyclées.

Pour les producteurs et les consommateurs :

Le deuxième point négatif de la capsule est le goût du café. En effet, les méthodes de récolte, d’extraction et de torréfaction sont très différentes de celles d’un café en grain bio, et ce sont ces différentes étapes qui impactent le goût et la qualité du café.

Les cafés proposés en capsule sont la plupart du temps issus d’un processus peu respectueux de l’environnement et de l’humain : récolte avec des machines, ce qui abîme les arbres ; par des travailleurs peu considérés (conditions difficiles, faible rémunération), et torréfaction industrielle (trop rapide et à trop haute température : 4 à 10 minutes à 800° contre 18 à 22 minutes à 150° environ pour la méthode traditionnelle). Si ces techniques permettent de produire une grande quantité de café en peu de temps, elles en dégradent considérablement la qualité. Bien loin des valeurs défendues par le commerce équitable...

Le café issu de l’agriculture biologique que nous proposons respecte davantage l’homme dans son environnement : cueillette à la main, torréfaction traditionnelle… Cela donne un tout autre goût au café, qui en est bien meilleur.

La fausse bonne solution : Les capsules biodégradables ou réutilisables

Les capsules biodégradables n’ont finalement pas grand-chose d’écologique : elles sont généralement sur-emballées (dans du plastique) pour conserver les arômes du café. Les dosettes réutilisables quant à elles ne sont pas très pratiques (remplissage à la main), ce qui était justement l’intérêt du concept de la capsule.

La solution : Acheter une machine à café traditionnelle et du café en grain

Pourquoi ? Car elle ne génère pas de déchet, à part le marc de café qui peut être revalorisé (dans le compost par exemple). ET pour réduire votre budget café :

Économie d’environ 37 centimes par café donc 115€/mois (pour une consommation de 10 cafés /jour). Le prix d’achat de la cafetière à grain est plus élevé mais est rentabilisé rapidement (à partir de 1 900 cafés, soit 7 mois à raison de 10 cafés par jour). D’autant que celle-ci aura une durée de vie plus longue qu’une cafetière à capsule, et que vous aurez la possibilité de faire le mélange qui vous aimez.

jeudi 21 décembre 2017

L'Occupation de l'Amphi C


Les occupants de l'amphithéâtre C de l'université Lyon 2 nous racontent :

"Depuis le mercredi 15 novembre 2017, des personnes sans-abri, migrant·e·s pour la plupart, accompagnées de citoyen·ne·s bénévoles et autonomes, occupent l’amphithéâtre C et une partie du bâtiment H du campus Porte des Alpes de l’université Lumière Lyon 2 à Bron. Avec pour priorité absolue la protection de ces personnes, les occupant·e·s coopèrent avec de nombreuses associations pour trouver des solutions. Tandis que les autorités et leur politique anti-migratoire discriminante jouent dangereusement avec la vie de cette population précaire et particulièrement vulnérable, la solidarité s’organise sur place. Les occupant·e·s luttent collectivement contre ce que l’on pourrait qualifier de chasse aux migrant·e·s et tentent à la fois de trouver des solutions viables sur le long terme et de répondre à l’urgence humanitaire."

Cette prise de conscience collective nous rappelle que l'heure est grave, certes, mais aussi qu'il est possible de prendre des initiatives pour montrer notre désaccord avec le manque d'humanité de certaines procédures. Pour en savoir plus sur l'occupation de l'amphi C, voici quelques liens utiles et informatifs sur la question :

jeudi 2 février 2017

Collecte de vêtements Utopia - Mobilisation pour les réfugiés

collecte utopia 56 lyon

Venez en aide aux réfugiés à Calais, à Paris et partout où l’urgence l’exige

Utopia 56 collecte des dons et vêtements pour homme, l'épicerie assure un 1er relais.

LES VALEURS d'UTOPIA Le respect des réfugiés, de leurs choix, de leurs rêves d’avenir, l’action face à l’indignité, la participation citoyenne, l’indépendance d’une association libre de sa parole. Des milliers d’hommes et de femmes ont parcouru et ont survécu aux routes de la migration. À présent, la lutte pour la vie continue sur les trottoirs des grandes villes ou sur la côte Calaisienne. Attente lancinante, froid, faim et souffrances physiques sont une réalité. Face au manque de moyens, mobilisons-nous.

NOTRE ADVERSAIRE, C’EST L’INDIFFÉRENCE. AGISSONS.

QUAND ?

  • Du 1er au 15 Février 2017

OÙ ?

QUOI ?

  • Couvertures, sacs de couchage, duvets
  • Sacs-à-dos (min. 20L)
  • Sous-vêtements (caleçons et chaussettes)
  • Crèmes hydratantes, même entamées.
  • Chaussures de sport
  • Vestes chaudes, sweats et pulls
  • Barres énergétiques, biscuits secs et conserves
N’oubliez pas les vêtements doivent être propres, adaptés à la saison et faciles à porter, leurs fermetures intactes. Merci d’attacher les chaussures, chaussettes et gants par paires. Tout autre don est le bienvenu. Vos dons prendront le chemin le plus court pour aider ceux et celles qui ne savent plus vers qui se tourner.

vendredi 15 juillet 2016

Lettre ouverte à Laurent Wauquiez

Nous reproduisons ici une lettre ouverte au nouveau président de la région Rhône-Alpes Auvergne par 29 organisations car il est certain que le virage à 180° qu'a pris le nouveau conseil régional est néfaste en terme d'impact social, environnemental, solidaire et international. Et on peut rajouter qu'entre autres, ils semblent sourds.

''Monsieur le Président,

Depuis sa création, la Région Rhône-Alpes a toujours été active dans le domaine de la solidarité internationale et de la coopération au développement. Elle était encore il y a peu la 2e région française en termes d’engagements financiers. Or l’exécutif de la nouvelle Région que vous présidez vient de réduire ce budget de plus de 50% ! Il est légitime pour un nouvel exécutif d’affirmer ses choix et de les traduire dans les politiques publiques, mais les décisions prises depuis janvier, sans évaluation préalable des actions appuyées et sans dialogue aucun avec les acteurs concernés, sont brutales sur la forme et lourdes de conséquences sur le fond.




Rhône-Alpes a vu naître sur son territoire des organisations et ONG qui font aujourd'hui référence en France et à l’international telles que Handicap International, Bioforce, Agronomes et Vétérinaires sans frontières, Triangle Génération Humanitaire, Forum réfugiés et bien d'autres... La Région a construit et porté dans la durée des partenariats avec des territoires du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Maroc, de Madagascar, du Laos ou encore du Vietnam, avec l’appui des organisations de solidarité internationale qui apportent une expertise reconnue dans de nombreux domaines : santé, eau et assainissement, agriculture et sécurité alimentaire, environnement, énergie rurale, micro-finance, lutte contre le changement climatique, commerce équitable, patrimoine, culture et tourisme, éducation et formation, soutien à des PME et TPE, etc. Cette coopération internationale mobilise aujourd'hui au sein de nos organisations plus de 100 000 bénévoles et 1500 salariés.




Sur le territoire Auvergne Rhône-Alpes, nos organisations assurent également de nombreuses actions d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale auprès du grand public, des lycéens et des étudiants, mais aussi d'acteurs économiques, favorisant ainsi une meilleure compréhension des enjeux mondiaux. Les échanges entre territoires ont créé des mises en relation d'acteurs très divers et des opportunités de partenariat, y compris économiques : prestations d'expertise, activités commerciales, etc.




La coopération décentralisée et la solidarité internationale doivent aujourd'hui s’inscrire dans la lecture des enjeux de notre monde : sécurité, développement, lutte contre le changement climatique, gouvernance. Autant d'enjeux traduits dans les Objectifs de Développement Durable adoptés en 2015 par l’ensemble des membres des Nations unies, et qui imposent une mobilisation de tous (Etats, collectivités territoriales, associations et secteurs privés) alors que l'interdépendance entre nos territoires et ceux du Sud s'est fortement accrue. Les migrations massives de populations vers l’Europe, dans des situations dramatiques et choquantes, n’en sont qu’une des nombreuses illustrations. Pourtant les premiers signaux donnés par votre exécutif de réduire drastiquement l’implication de la Région dans la coopération au développement font courir non seulement de nombreux risques aux territoires partenaires des pays concernés, en particulier les plus vulnérables, avec une très probable diminution qualitative et quantitative des services essentiels disponibles pour les populations. Mais ils compromettent également l’accès à d’autres financements nationaux et internationaux et entraîneront des suppressions d’emplois au sein même de notre territoire, voire la disparition pure et simple de certaines de nos associations.




Nous croyons encore et toujours à une Région exemplaire et solidaire à l'international, parce que conscients que notre avenir dépend aussi de celui des territoires avec lesquels nous coopérons. Nous ne pouvons nous résoudre à des coupes budgétaires qui mettent en péril des dynamiques de développement construites depuis plus de trente ans, porteuses de sens et d’efficacité en région comme dans les territoires partenaires, qui mettent en péril le tissu associatif régional du secteur de la coopération au développement et de la solidarité internationale, et qui ne tiennent aucunement compte des compétences développées au sein des équipes salariées et bénévoles de ses acteurs.




Début février, nous vous avions sollicité pour une rencontre, sans suite à ce jour. Nous réitérons notre demande de vous rencontrer pour renouer le dialogue entre l’exécutif régional et nos associations.




Les Directeurs et Présidents des associations suivantes :

  1. ADOS
  2. Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme
  3. Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières
  4. Aides et Découvertes
  5. Aide Médicale et Développement
  6. Amidia
  7. Artisans du Monde Rhône Alpes
  8. Bioport
  9. CADR (Collectif des Association de Développement en Auvergne-Rhône-Alpes)
  10. Centre d'Information Inter-Peuples
  11. CIEDEL
  12. Collectif des Associations de Solidarité Internationale du Grésivaudan
  13. Coup de soleil
  14. CRAterre
  15. Cultures et développement
  16. Ecole de la paix
  17. Entrepreneurs du Monde
  18. Forum réfugiés / Cosi
  19. Groupe URD
  20. Handicap International
  21. Humacoop
  22. Humatem
  23. Médecins du Monde Délégation Auvergne-Rhône-Alpes
  24. Santé diabète
  25. SCD (Service de Coopération au Développement)
  26. Smara
  27. Tetraktys
  28. Triangle Génération Humanitaire
  29. WECF

jeudi 30 juin 2016

L'épicerie et ses noisettes


Voila, c'est remporté grâce à tous vos soutiens, à Lyon, à Lille, à Paris, à Marseille, au Vietnam, en Irlande, en Suisse ... et pour ça un grand MERCI s'impose ! Vous allez continuer à voir nos trognes !

Durant toute la campagne, nous nous sommes en quelque sorte désapproprié le projet quand vous parliez avec nous en disant "on va gagner" ! C'est autre chose qu'une équipe de gars en short qui courent derrière un ballon, - pour rester dans l'actualité imposée -.

Maintenant, causons noisettes si vous voulez bien.

D'abord, il y a les noisettes-authentiques que nous vendons à l'épicerie qui viennent d'Italie en bio (venez avec votre bocal, c'est bien).

Ensuite il y a vos noisettes-contributions, celles que nous vous enverrons ou que nous partagerons avec vous, contributeurs-sauveurs de l'épicerie. Nous avons prévu de faire la balance des noisettes-contributions jusqu'en septembre, nous vous tiendrons informé individuellement.

Ensuite, il y a nos noisettes-personnelles qu'une certaine BanquePopulaireCaissed'Epargne-Crédit Coopératif s'est employée à nous casser depuis 2013, et là depuis aujourd'hui, mardi 5 juillet 2016, date du transfert de l'énorme contribution, on se sent un peu plus boxeuses et boxeurs, avec un gros cache-noisette, on en deviendrait presque des écureuils belliqueux :)

Enfin, il y a les noisettes-euro que nous placerons avec plus de discernement à l'avenir, or ce discernement prend du temps d'analyse car le paysage bancaire français, c'est comme le paysage mediatique français ou le paysage agroalimentaire mondial, beaucoup trop de concentration, où toujours les mêmes se retrouvent et quand les banques et les cadors du CAC40 rachetent des medias, je vous laisse imaginer la soupe finale.

Nous enquêtons, nous analysons, nous avons toujours à l'esprit l'intégrité et la cohérence, règles de base qui animent nos décisions au quotidien depuis bientôt 12 ans. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé(e)s de la suite.

Et concernant les injustices d'aujourd'hui et de demain, comptez sur nous pour les traquer et leur mener la vie dure !

L'histoire continue ...

mercredi 18 mai 2016

Soutenez l'épicerie équitable !

Nous lançons aujourd'hui une campagne de financement participatif (Ulule) pour sauver l'épicerie et ses 14 épicier(e)s, crêpières. Voici ci-dessous une partie du texte qui sera sur la plateforme :

L’Epicerie Equitable, défenseuse militante du commerce équitable, des filières courtes, de l’agriculture biologique, a besoin de vous pour continuer d’exister, militer, vous conseiller, défendre les producteurs et les consom’Acteurs. Après 11 ans au Crédit Coopératif, après nous avoir pris 37540,16 euros de frais bancaires (commission d’intervention, agios ...) sur les années 2014 et 2015, cette banque comme les autres a décidé de supprimer notre découvert pour juin 2016. Cette décision signe la fin de ce projet différent, humain et solidaire, laisse 11 épicier(e)s et 2 cofondateurs sur le carreau. A ce jour l’étau se ressert inexorablement et malgré la solidarité de certains de nos partenaires, la situation s’assombrit de jour en jour.

Pourtant : L’activité de l’épicerie de Lyon Guillotière, de Lille Wazemmes et le projet de crêperie éphémère est en perpétuelle croissance depuis 2004. Le projet a grandi, évolué, essuyé les plâtres de ce métier d’épicier de proximité, d’épicier équitable qui aurait du disparaitre au regard de l’orientation impérialiste des productions, transformations et distributions actuelles. Au cours de ces presque 12 années nous avons appris de nos convictions, de nos erreurs, de nos rencontres, de nos joies, de vous, de nous ! En gardant toujours comme valeurs centrales et indéfectibles l’intégrité et la cohérence, nous sommes devenus de vrais experts de consommation responsable qui aiment partager leurs découvertes, leurs connaissances, leurs réseaux et sur lesquels vous pouvez compter.

Aujourd’hui, l’épicerie équitable a besoin de vous pour continuer à exister, persister, insister, militer en défendant les belles et vertueuses productions de nos producteurs, en défendant votre alimentation, en défendant nos santés et l’idée qu’on vaut mieux que ça qu’on soit à 100m ou 8.000 km d’ici.

Aujourd’hui l’épicerie a besoin de vous pour constituer le ballon de trésorerie qui la rendra indépendante des décisions arbitraires de la banque, qui lui permettra de rester la partenaire solide de celles et ceux qui se battent pour un monde qui ne soit rempli de quête de pouvoir ou d’argent, pour le respect de l’Homme et de son environnement, pour continuer d’être un relais des initiatives sociales, solidaires, libres et bienveillantes. Voici le lien sur la plateforme de financement participatif : https://fr.ulule.com/soutenez-epicerie-equitable/

Nous comptons sur votre relais extra large sur les réseaux sociaux réels et virtuels.

Nous imprimons également 2.000 flyers qui seront livrés à l'épicerie samedi à Lyon et mercredi à Lille, nous pourrons vous en faire passer.

Un GRAND MERCI pour votre relais et votre éventuelle contribution !

mardi 26 avril 2016

Pourquoi L'Epicerie Equitable ne participe plus à la quinzaine du commerce équitable ?


Voila un moment que je voulais expliquer pourquoi L'Epicerie Equitable ne participe plus à la quinzaine du commerce équitable depuis déjà quelques années.

Certains petits rappels me semblent nécessaires à commencer par les 4 piliers du commerce équitable autour desquels l'ensemble des acteurs se retrouve :

  • la garantie d'un prix juste qui permet au producteur de vivre dignement de son travail
  • le respect des droits de l'Homme
  • le respect des conditions sociales des travailleurs
  • le respect de l'environnement

Qu'on soit de la chapelle Max Havelaar/FairTrade ou MINGA, ces critères de base font consensus. A l'épicerie, même si nous n'avons jamais choisi que notre propre chapelle pour défendre un commerce plus équitable, intègre et cohérent, on se sent clairement plus proche de la démarche des adhérents MINGA. La vision Max Havelaar/FairTrade se focalise uniquement sur les coopérateurs des coopératives, à ce titre, on peut considérer qu'il s'agit de la version basse d'un commerce plus équitable. De plus les orientations récentes du cahier des charges font la part belle aux industriels qui se rendent bien compte qu'ils peuvent laver leur image et vendre un peu plus sous couvert d'éthique (1) L'association MINGA et ses adhérents défendent un commerce 100% équitable d'un bout à l'autre de la filière, en se demandant comment se passent la production, le transport, la transformation et bien sur la distribution, cette distribution qui ne passe jamais par la grande distribution (2).

Car à la question réelle "Pourquoi avons nous du créer l'agriculture biologique et le commerce équitable au siècle dernier ?", on pourrait répondre parce que 3 groupes de l'agroalimentaire (Ne$tlé, Kraft Food et Sara Lee pour ne pas les nommer) et quelques groupes de distribution tel que Wall Mart et Carrefour ont tout pourri depuis plus de 60 ans en écrasant des filières complètes, du producteur au transformateur, en favorisant l'agriculture industrielle, en faisant des producteurs des machines à surproduire, coûte que coûte, en profitant indirectement des dérives de la PAC (pourtant essentielle après guerre), en n'encourageant l’élevage et la culture que des races et des variétés les plus productives - fi de la qualité, en n'ayant pour objectif que de maximiser les profits et conforter les zones de pouvoir et de chalandise. Alors quand ces mêmes parasites reviennent 50 ans plus tard en nous disant qu'ils vont sauver la planète et leurs habitants en faisant un rayon de produits équitables au milieu d'un océan de produits sincèrement dangereux pour l'Homme et son environnement (en 2004 nous avions calculé : 0.00046% de produits équitables disponibles en grande surface -en moyenne moins de 30 produits sur 65.000), en faisant des supermarchés bio, en alimentant toujours le même système et les mêmes poches, j'ai un peu l'impression d'être pris pour un idiot.

Là à cet instant précis, j'entends poindre l'argument fallacieux et récurrent : "Oui mais les produits équitables en grande distribution, ça permet d'augmenter la notoriété et les volumes du commerce équitable". Hum ... planqués derrière ces 2 critères, je ne crois nullement qu'on puisse vendre des produits dits équitables en grande distribution sans nourrir ceux que nous combattons, sans alimenter le système qui nous met la tête sous l'eau, sans être un pion du système qu'on ne croit pas cautionner en adhérant au Front de Gauche, EELV ou GreenPeace

Avec Marina, nous avons fait nos premières quinzaines du commerce équitable avant la création de l'épicerie équitable, en 2002, dès la seconde édition. Nous étions bénévoles de l'association Equi'Sol (ex Max Havelaar Rhône-Alpes) et chaque première quinzaine de mai nous allions faire les couillons dans rayons de Leclerc, Super U, Carrefour, Auchan pour encourager le consommateur lambda, à choisir un café équitable plutôt qu'un autre et lui expliquer en quoi ça fait sens de consommer un produit juste ("Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste"). Je me souviens avoir été avec des mamies et des papys bénévoles dans ces rayons, à défendre le commerce équitable dont la conviction dépassait parfois leur force. Tous ces bénévoles d'Artisans du Monde qui se battaient pour tenir des stands en plein air pour gagner 3 clopinettes, quand j'y repense je trouve ça triste d'avoir utilisé ces belles forces bienveillantes pour enrichir un peu plus ceux qui nous maintiennent la tête sous l'eau. #onvautmieuxqueça

Je crois que la confirmation du point de rupture a été lors des Journées de l'achat Responsable à Lyon à l'automne 2013 avec Marc Blachard, président de Max Havelaar France, à qui j'exprimai ma déception de voir que les 2 invités d'honneur pour les 20 ans de l'association Max Havelaar étaient Leclerc & Carrefour (même pas Ethiquable et Alter Eco). A ce moment là, il m'a regardé droit avec ces beaux yeux bleus derrière ses lunettes et m'a dit : "je sais mais c'est comme ça, on ne peut pas faire autrement". Là j'ai compris que c'était terminé et que c'était fin galvaudé.

La quinzaine du commerce équitable est organisée en France par la Plateforme Française du Commerce Equitable qui regroupe des membres qui ont la même vision du commerce équitable, la vision basse (c'est d'ailleurs pour ça qu'Andines a claqué la porte de la PFCE en 2004) et dont certaines structures ont une éthique discutable en appartenant au 1er groupe de la bio en Europe détenu par des banques, des assurances et des fonds de pension Attention, nul idée ici de faire le procès de la Plateforme Française du Commerce Equitable ou de Max Havelaar/Faitrade/FLO mais simplement de préciser la différence de point de vue à laquelle nous ne pouvons pas/plus souscrire et donc plus l'encourager.

  • Oui nous croyons à un commerce équitable libre, intègre, cohérent, bienveillant et non corrompu par toujours les mêmes.
  • Oui nous croyons qu'il est aberrant de vendre en France des courgettes bio de Nouvelle Zelande ou des pommes d'Argentine bio
  • Oui nous croyons que nous pouvons appliquer le principe du commerce équitable Sud-Nord aux filières courtes à nos producteurs locaux
  • Oui nous croyons à une agriculture biologique qui ne soit pas industrielle, hors sol et employant des ouvriers marocains à qui on a confisqué le passeport pour être sur qu'ils ne fuient et qu'on maintient dans la misère parceque ça nous arrange bien
#onvautmieuxqueça

(qui pendant ce printemps 2016 prend plus de sens tant les frémissements de refus de ce système commencent à être perceptibles) La prochaine fois, j'expliquerai pourquoi L'Epicerie Equitable ne prend pas (encore) la gonette, la monnaie complémentaire lyonnaise ...

(1) Sur les standards génériques des transformateurs , il existe des acteurs SANS traçabilité physique, possible pour cacao, sucre, jus et thé. Le principe : on vend avec la désignation Fairtrade, un volume de produits qui correspond à la matière première certifiée achetée. Toutefois les produits finis vendus ne sont pas nécessairement fabriqués à partir des matières premières certifiées étant donné qu'il n'y a pas de traçabilité physique. Cette méthode permet à des coopératives qui stockent leurs produits avec d'autres de ne pas avoir à mettre en place de séparation et permet aux transformateurs de réduire leurs coûts. (source). En clair, vous pouvez acheter une tablette de chocolat certifié équitable sans cacao équitable à l'intérieur, réciproquement des tablettes non certifiées sont potentiellement fabriquées avec de la matière première certifiée. L'important est que l'entreprise ai acheté des volumes correspondant à ceux vendus et non que les tablettes vendus comme équitables soient fabriquées à partir de cacao certifié. (#onvitunepoqueformidable)

Sur les standards produits fruits frais, s'il y a baisse des commandes pour des fruits achetés aux conditions FairTrade, l'acheteur peut déclasser jusqu'à 10 % du volume acheté sur chaque cargaison. (source).

(2) Nature & Progrès et MINGA, sur des territoires différents défendent un Système de Garanti Participatif où producteurs, transfomateurs et consom'Acteurs se mettent autour de la table et évaluent les pratiques des membres à contrario d'un audit externe pratiqué par Max Havelaar/FairTrade en équitable ou par Ecocert pour la bio (pour ne citer que le plus connu)

Cet article sera completé en fonction de ce que j'ai oublié, omis ou écarté dans un 1er temps. Vos réactions sont les bienvenues :)

vendredi 19 décembre 2014

Ramène ta bulle !


A l'épicerie, en plus de divers contenants pour votre miam, on récupère dèja les bouchons en liège pour broyage et en faire de l'isolation de batiment ou bien des matériaux à haute résistance thermique (de l'aérospatiale à votre cuisine).
Cette année, l'idée nous prend de récuperer vos bulles !
En effet, chaque année les expéditions de colis battent des records en France et en Europe (j'en profite pour remercier nos amis de Monoposte avec leurs Colissimo qui, non contents d'avoir une position de monopole construite sur de l'argent public, appliquent des majorations de fin d'année liées à une période de fort trafic). Tous ces colis sont calés avec de la bourre, écologique ... ou pas.
Or, bien que les petits et les moins petits aiment claquer ces bulles de calage, elles représentent un impact environemental et économique non négligeables, surtout quand elles ne sont pas valorisées et jetées à la poubelle. Alors, en tant qu'e-marchand depuis 2004, nous souhaitons réutiliser cette ressource et ainsi faire de nos déchets, nos ressources !
Alors, dès à présent et jusqu'à fin janvier, ramenez vos bulles, cartons gauffrés, chips et autres krafts (en bon état) à L'Epicerie Equitable à Lyon Guillotière !
On compte sur vous ! Merci !

mardi 29 avril 2014

Robobees



http://robobees.info

vendredi 12 avril 2013

La bière bio à l'épicerie ...


Le printemps est planqué derrière la colline et la nouvelle taxation des bières françaises est arrivée ! Depuis le 1er janvier, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) adopté à l'assemblée a été mis en place. Concretement, les droits d’accise (taxes prélevées sur les boissons alcoolisées) ont augmenté de 160% pour les gros brasseurs et un peu moins pour les plus petits brasseurs, ceux avec qui justement nous travaillons. Le taux varie aussi en fonction du degré d’alcool de la bière.
Comme vous le savez, nous défendons depuis plusieurs années les micros brasseries (bio) à travers la région Rhône-Alpes et même un peu plus loin, notamment en réduisant encore un peu plus notre marge sur toutes ces bières. Avec l'arrivée de cette nouvelle taxation et donc de l'augmentation de notre prix d'achat aux brasseurs, nous ne pouvons pas maintenir ces prix bas sur toutes ces bières artisanales. Alors, à partir de lundi 15 avril, elles augmenteront toutes.

Rappelons quand même que vous trouverez à l'épicerie, les bières houblonnées ou maltées des brasseries suivantes :


Le document sur le site des douanes vous permettra de voir plus précisement les nouveaux taux.

Et quand même, la bonne nouvelle, c'est que la 3ème édition de la Nano fête des micros brasseries bio aura à nouveau lieu et que le demi de bière bio sera encore et toujours à 2EUR !

mercredi 21 novembre 2012

On ne joue pas avec la nourriture !

Spot // On ne joue pas avec la nourriture! from SOS Faim

lundi 18 juin 2012

Enfoiré !


Tu avais coutume de dire que tu avais toujours raison mais là permets moi de te dire que tu as eu tort ! Tort de nous laisser sans ta jovialité, sans ton abnégation pour ton prochain. Ta liberté longtemps tu l'as gardée comme une perle rare. Ta liberté, celle qui t'a aidé à larguer les amarres pour aller n'importe où, pour aller jusqu'au bout des chemins de fortune, pour cueillir en rêvant une rose des vents sur un rayon de lune.
Ta ganache s'est fait la malle, mais ton cœur, on le garde.
On voudrait te dire merci mais ça parait tellement dérisoire ...
Là, ça va coincer dorénavant, tu nous manques petit con.

mercredi 30 novembre 2011

Appel à mobilisation - SaintéLyon - les 3 et 4 décembre 2011


La SaintéLyon, course mythique rassemblant plus de 10 000 coureurs, aura lieu les 3 et 4 décembre. Cette année encore, elle sera sponsorisée par AREVA qui dévoie les valeurs du sport pour se racheter une image. C'est pourquoi un appel à mobilisation est lancé pour dénoncer ce partenariat contre-nature.

Le réseau Sortir du Nucléaire recherche des personnes disponibles pour tracter et distribuer des autocollants aux coureurs le samedi 3 décembre après-midi à partir de 15h et jusqu'à minuit à Saint-Etienne, dans le village où des stands seront installés et où les sportifs se prépareront.

Ils ont également besoin d'une équipe pour assurer une présence lors de l'arrivée à Lyon au Parc des sport de Gerland, de 6h du matin à 15h le dimanche 4 décembre. Si nous sommes suffisamment nombreux nous organiserons un relai entre les militants.

Ils invitent les coureurs qui se sentent solidaires à épingler leur dossard "la tête en bas" pour signifier qu'avec le nucléaire, on marche sur la tête. Le dossard restant visible, le règlement est respecté.

Enfin, ils proposent de poster des messages sur la page facebook de la SaintéLyon afin de signifier votre opposition à ce sponsporing incensé. http://fr-fr.facebook.com/pages/SAINTELYON-Page-Officielle/127241160636263

Pour le matériel (autocollants, tracts, drapeaux et banderoles), merci de contacter Delphine Boutonnet au 04 82 53 38 90 ou à l'adresse suivante delphine.boutonnet |arobase| sortirdunucleaire.fr

Des autocollants comme l'image illustrant ce billet sont disponibles à l'épicerie.

mercredi 23 février 2011

No Way 2


www.studiojoho.com

mardi 23 novembre 2010

Halte à la Bio importée et à ses dérives ! Relocalisons !

Communiqué de presse Nature & Progrès du 23 novembre 2010
65 % des fruits et légumes bios proposés sur les étals français en 2009 proviennent de l'importation (Italie, Espagne, Maroc, Argentine, Chili, Nouvelle Zélande ...).

Voilà qui laisse perplexe. Perplexes, les adhérents de Nature & Progrès l'ont été en lisant la dernière enquête du journal L'Expansion1 révélant ces faits aberrants. La demande de produits biologiques augmente. Un très bon signe ! Pourquoi la réponse française passe-t-elle essentiellement par l'import ? L'enquête de L'Expansion révèle en outre que ces produits sont parfois du « faux bio », traités aux pesticides. Pourquoi ? Le contrôle effectué par organisme certificateur serait d'après l'enquête, loin d'être fiable. Trop lointain, trop opaque, trop compliqué. Certes, le consommateur peut s'indigner de cette « non-conformité » du produit à ses attentes... Le citoyen doit quant à lui s'indigner du non-sens écologique de cette Bio importée. Quel est en effet l'intérêt de cultiver des pommes de terre bios en Roumanie et d'ensuite les expédier loin du sol qui les a produites, loin des habitants qui pourraient les consommer pour enfin les commercialiser en supermarchés français, pays où l'on sait parfaitement produire des pommes de terre ?

N'y a t'il pas là une véritable aberration, un détour scandaleux éloignant toujours plus la « bio » de ses principes fondamentaux ? Faces à ces deux dérives, Nature & Progrès réaffirme la nécessité de produire et consommer localement. La vente directe ou en circuits-courts sont des facteurs de confiance.Nature & Progrès souligne surtout l'intérêt d'associer les deux maillons principaux de ces circuits-courts, à savoir les consommateurs et les producteurs, dans les processus de garantie de la Bio. C'est possible et cela existe déjà à travers les Systèmes Participatifs de Garantie (SPG).

Consommateurs, citoyens : soyez curieux et vigilants, ne vous contentez pas d'un label sans savoir ce qu'il représente, vérifiez la provenance de ce qui vous est proposé dans le commerce. Osez poser vos questions aux agriculteurs. Les Systèmes Participatifs de Garantie, comme ceux mis en place par les adhérents Nature & Progrès, permettent de s'engager individuellement et collectivement, d'être informé en toute transparence. Dans ces systèmes participatifs, tous peuvent visiter les fermes et questionner sur les pratiques agro écologiques. C'est là, dans ce lien retrouvé entre ceux qui produisent l'alimentation et ceux qui s'en nourrissent, que se trouve l'avenir de filières biologiques cohérentes.

vendredi 9 juillet 2010

Un aurevoir de l'épicier Joaquim

Tout d'abord je voulais remercier toute l'équipe de L'épicerie équitable comme Romain, Marina et Céline mais particulièrement les deux premiers car ils m'ont tout deux donné une opportunité unique, celle de m'embaucher pendant une durée de 9 mois donnant suite à un CQP vendeur conseil en produits biologiques. Malgré un arrêt maladie prolongé, ils étaient là pour me soutenir et m'encourager. C'était une formation complète sur le métier de la vente et du commerce équitable qui j'espère me sera utile par la suite et rapidement. Concernant Céline je souhaite la remercier aussi car elle m'a beaucoup aidé et surtout au tout début, à l'ancienne épicerie en me donnant des astuces pour tous ce qui touche à la vente.

Juste pour dire que mon année a été très enrichissante.

Je conseille vivement cette épicerie, vous aurez un accueil très joyeux et aurez envie d'y retourner.

Joaquim

jeudi 1 juillet 2010

Ne$tlé équitable ?

Voila ce qu'il arrive quand on nourrit ceux que l'on combat ...

mercredi 30 juin 2010

Les soldes à l'épicerie !


Chaque année, on nous pose la question : et vous, vous faîtes des soldes ?, ce à quoi nous répondons que oui nous faisons des soldes, toute l'année !! En effet, en s'engageant à limiter notre marge sur la totalité des produits, conformément aux valeurs défendues par un commerce plus équitable, on peut considérer que les soldes sont continuelles à l'épicerie. D'autant plus que la vente à perte étant (heureusement) interdite en France, il nous est juste impossible de faire mieux. Tout cela me rappelle le thème de communication choisi par le CLACE (Collectif Lyonnais des Acteurs de Commerce Equitable) en 2008 : Toujours moins cher, mais à quel prix ? ... à méditer ...

jeudi 3 juin 2010

Invitation à partager le gâteau d'anniversaire de la Françafrique

50 ans françafrique
Cette année comme vous le savez certainement la Françafrique a 50 ans ! pour fêter ça comme il se doit, venez aider les différents protagonistes à se partager le gâteau africain. Une recette unique et très riche à base de pétrole, minerais, diamants avec un soupçon d'Aide Publique au Développement pour faire passer tout ça (sinon c'est un peu lourd quand même...). Armes à feux d'artifices à volonté et sécurité assurée par les gardes présidentielles africaines !! Alors n'hésitez plus.

Samedi 5 juin, RDV Place de la bourse à Lyon dans le 2ème à partir de 15h

Venez nombreux pour soutenir la petite troupe de théâtre de rue !

Plus d'infos : www.survie.org

et pour signer l'appel. Lire le numéro de Cetro

mardi 16 mars 2010

Supers mensonges, hypers profits

En 1996, 19 paysans du mouvement des sans terre tombent sous les balles de la police militaire dans l’Etat du Para, au Brésil. Le massacre de Eldorado dos Carajas restera impuni. Depuis, le 17 avril est la journée des luttes paysannes pour toutes les organisations membres de Via Campesina. Le 17 avril prochain nous manifesteront contre les multinationales, et en Europe, plus particulièrement contre la grande distribution.

En 25 ans, la grande distribution a absorbée 80 % du commerce de détail. Avec en tout et pour tout 6 centrales d’achat pour tout le territoire français, elle exerce une pression sans faille sur les prix à la production, elle impose des volumes, des conditionnements, des « contrats » impossibles pour l’agriculture paysanne. Elle rémunère ses services promotionnels (référencements, mise en rayon, en catalogue…) par des « marges arrières », , qui peuvent atteindre 50 % des prix de départ. Pour le consommateur, les prix imbattables promis par la publicité, laissent quand même des marges considérables (prix multipliés par deux ou trois sur les fruits et légumes, le poisson…) aux requins de la consommation de masse. En tête du classement des 15 plus grandes fortunes françaises on retrouve les fondateurs d’Auchan, Carrefour, Cora.

Dans toutes les grandes villes du monde, on retrouve les grandes enseignes européennes et la même mal-bouffe mondialisée : poulets de 27 jours gavés d’antibiotiques et de soja OGM, textile chinois défraichis au troisième lavage, fraises, tomates, raisins, haricots verts, fleurs coupées toute l’année…Elle vise désormais l’Afrique et les pays en développement avec toutes sortes de » facilités de paiement ». La grande distribution s’approvisionne sur le marché mondial, aux prix les plus bas, grâce à un dumping social et environnemental, généralisé. Elle étrangle les petits producteurs et les petites entreprises et, faute de concurrence, se contrefout des consommateurs Elle a généralisé les emplois précaires, le temps partiel imposé, le travail le dimanche et les jours fériés. Elle cible de plus en plus finement ses prochaines victimes prises au piège informatique des cartes de  « fidèlité». Elle propose des crédits « maison » aussi chers que dangereux.. A l’intérieur de ces temples de la consommation, une mise en scène savante piège le badaud vers des prétendues promotions, des passages obligés dans les rayons loisirs ou électroménager pour accéder aux produits de base. Du coup, il reste peu de temps pour comparer les prix des nouilles ou de la lessive d’autant que les plus économiques sont tout en haut ou tout en bas des rayons. …

Les arguments contre la grande distribution sont légions, suffisamment nombreux pour laisser parler notre créativité, et notre imagination le 17 avril prochain, devant ou dans les hypermarchés.

Demande d'infos à : documentation -ar0base- confederationpaysanne.fr

Voici l'énoncé de l'invitation à action autour de la grande distribution pour la journée des luttes paysannes le 17 avril, lancée à l'initiative de la Coordination Europenne Via Campesina, relayé à ce jour en France par la Confédération paysanne et Attac . Connaissant votre intérêt pour la question, nous vous proposons de vous associer à cette action afin que nous soyions plus nombreux à la porter dans les régions et départements.

Propositions d'actions : visite guidée des rayons de votre hypermarché préféré (encore plus d'impact avec quelques  intermittents du spectacle prêts à jouer le jeu) avec éventuellement tour en autocar des hyper de la région. Séance publique de désenvoutement ou d'exorcisme d'un accro à la consommation ...
Et toujours, à écouter, ré-écouter ou lire, "Les coulisses de la grande distribution"

mercredi 24 février 2010

Droit à l'alimentation


Sans nourriture, impossible de survivre: le droit à l'alimentation est fondamental à chaque être humain. Pourtant, dans le monde, plus d'un milliard de personnes meurent de faim.

Depuis 2007 et jusqu'en 2012, nos deux oeuvres mènent campagne sur le thème du droit à l'alimentation afin d'informer le public, lui donner un éclairage politique, économique ou spirituel sur les dysfonctionnements de notre époque qui compromettent ce droit fondamental et plongent les populations des pays du Sud dans la famine.

Misons sur un commerce juste

Tel est le slogan de la campagne 2010 (17 février au 4 avril). Elle met le doigt sur les règles injustes du commerce international, qui mettent en péril le droit à l’alimentation des populations défavorisées des pays du Sud.

Les consommateurs que nous sommes semblent impuissants face à cela ! Pourtant, nous sommes les seuls responsables de nos actes d’achats qui influencent sérieusement la politique d’approvisionnement des grands distributeurs.
Plus d'infos sur : www.droitalimentation.ch

jeudi 18 février 2010

Quand un petit pays du Sud donne une leçon au Nord : le projet ITT en Equateur.

L’Equateur est un pays pauvre doté d’une immense biodiversité mais en même temps dépendant des ressources générées par l’exploitation pétrolière. Ce petit pays est en train de faire un appel au reste du monde afin d’avoir l’appui de pays et de citoyens responsables pour réussir la transition vers un modèle de développement plus soutenable et une économie post-pétrolière. En effet, le projet ITT (sigle venant du nom des trois forages d’exploration qui se trouvent dans la zone : Ishpingo-Tambococha-Tiputini) est une des initiatives du gouvernement équatorien afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il s’agit de ne pas exploiter quelque 850 millions de barils de pétrole situés dans le Parc Yasuní, une réserve naturelle qui contient une des plus importantes biodiversités dans le monde. L’exploitation de ce pétrole lourd, de 14 degrés API, pourrait rapporter à l’Etat entre 5 et 6 milliards de dollars (avec un prix d’environ 70 dollars le baril).

Lire la suite

lundi 4 janvier 2010

10 sur 10

Les épicier(e)s vous souhaitent une belle et heureuse année 2010 où on espère que vous aurez 10/10 partout. Que ça soit l'école pour ceux qui ont la chance d'y être (encore), dans votre parcours professionnel, amoureux et bien entendu dans votre consommation.
Connaitre l'impact réel de sa consommation ici et là bas, savoir faire les bons choix dans le respect de l'Homme et de son environnement, choisir en adéquation avec ses valeurs ... tout un programme.

lundi 28 décembre 2009

Ne quittez pas l'axe


Sur les blogs de l'épicerie, nous n'avons pas ou peu évoqué le sommet de Copenhague car beaucoup le font mieux que nous. Nous avons néanmoins retrouvé une photo prise en 2009 au sud du Maroc, à quelques kilomètres de la frontière Mauritanienne, qui, à notre sens, résume assez bien le bilan de ce sommet ...

mardi 28 juillet 2009

Jus de fruit : que nous dit l'étiquette?


Comment se débrouiller pour comprendre si un jus est naturel ??

Lire la suite

lundi 29 juin 2009

Hold Up International


Pour signer la pétition, c'est par ici : http://www.oxfamfrance.org/php/petition-holdup.php

lundi 22 juin 2009

Liquidation culturelle à Lyon

Pour commencer cette semaine culturelle (eh oui, on est en plein festival municipal), on restranscrit ici, un message de Julien (alias Don Quichotte), notre voisin du K-Barré - ex-espace culturel du 7eme arrdt - qui a fermé ses portes hier, 21 juin :

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé de prêt ou de loin à la vie de ce lieu, les bénévoles, les salariés, las artistes, les techniciens, les stagiaires, qui ont tous permis l'existence de ce melting-pot et de cet espace de liberté pendant 3 ans !

J'ai également une petite pensée pour Gérard Collomb et son équipe de bras cassés, pour les époux Corchia nos voisins préférés, pour le syndic de co-propriété Crétin (non ce n'est pas une blague!), pour la juge Jeanne Stutzmann et son impénétrable clairvoyance, pour le Crédit-Mutuel (LA Banque qui prête aux riches), pour tous ceux qui nous ont mis des bâtons dans les roues, et enfin pour tous les médisants passifs.

Aujourd'hui il est temps de regarder vers l'avenir, et de réfléchir sur les moyens qu'il nous reste pour défendre une culture participative dans la rencontre et la solidarité, et comment reconquérir ces espaces de liberté qu'on nous retire peu à peu, mais consciencieusement.

Regarder vers l'avant donc, et continuer toute forme de résistance !

Quant aux moyens d'y arriver, je citerais notre ami Picabia et sa phrase célèbre : "Ceux qui médisent dans mon dos, mon cul les contemple !"

A très bientôt promis!

Pour paraphraser un châlonnais résidant à Lyon, nous dirions que la limite est souvent étroite entre ce qui procéde de la conviction et ce qui procède de la politique ...

samedi 6 juin 2009

Les pommes d'Argentine bio

Les langues fourchues diront sans doute qu'il s'agit encore du discours d'un jeune écolopportuniste mais je dois vous avouer que je fus terrifié la semaine dernière quand je les ai vues de près : les pommes d'Argentine Bio.

Le matin, chez un doyen du bio bien connu dans la région, au détour d'un rayonnage, j'ai croisé deux palettes de 2 m de haut. Interloqué, j'entame une discussion avec E en lui exprimant ma surprise de trouver chez lui des pommes d'Argentine issues de l'agriculture biologique. Ma surprise est double car les premiers vergers de pommiers sont à moins de 5 km d'ici, avec plus de 30 variétés et que faire venir des pommes d'Argentine (11.000 km) me parait une aberration et en totale contradiction avec l'idée que je me fais de la démarche bio. Est ce qu'un fondement de la consommation responsable n'est pas le respect de l'Homme dans son environnement ? Il explique alors, un peu irrité, qu'il n'a pas le choix, que de toute manière il est OBLIGE d'avoir des pommes tout le temps car sinon, c'est son concurrent qui les vendra.L. qui écoutait d'une oreille notre conversation depuis quelques minutes et qui fait la plupart des marchés bios de la région intervient. Elle explique à E. que pour sa part, elle explique à ses clients que quand il n'y a pas de pommes, c'est que ce n'est pas la saison mais qu'aussi c'est la saison de plein d'autres fruits, tous aussi délicieux les uns que les autres (ndla : au moment où j'écris ces lignes, je pense avec émotion à un crumble de fruits rouges (framboises, cerises, fraises) préparé et dégusté quelques jours auparavant). E. continue de dire que qu'il n'a pas le choix, qu'il y a de la demande (et là je pense sournoisement dans ma tête, que pour la cocaïne, il y a aussi de la demande ...).Bref. Le second argument d'E. est que certains arboriculteurs du coin n'ont pas voulu jouer le jeu avec lui en lui vendant les pommes au prix que les producteurs les vendent sur les marchés. Vu le nombre de producteurs dans le coin, ça me parait un peu gros ne pas avoir trouvé un partenaire sur le territoire. Je pense alors à R. et P., viticulteurs dans les Coteaux du Lyonnais, qui, il y a quelques années, ont du scier leurs poiriers et abandonner la production car la poire du Chili arrivait sur le marché lyonnais moins chère que la leur produite à 20 km de Lyon. Heureusement pour eux, ils ont pu se recentrer sur la production de leur (délicieux) vin bio.

Un peu plus tard, je vais dans un magasin bio du quartier de l'épicerie, quérir deux avocats pour une petite salade quinoa-avocat-carotte. La réputation de grincheux du responsable de l'établissement n'est plus à faire, avec le temps je m'en suis accommodé. A peine rentré dans la boutique, je suis saisi par une discussion vive et animée entre Grincheux et une jeune cliente. Mon oreille saisi quelques brides de phrases et je comprends que la dame est en train de reprocher à G. de vendre des pommes d'Argentine ... Deuxièmement fois dans la journée que ces pommes bio d'Argentine font parler d'elle. La consom'actrice s'en va en claquant à moitié la porte. Grincheux s'empresse alors de maugréer quelques gentillesses à l'égard des ces écolopportunistes et que de toute manière, il faut manger des pommes toute l'année et que ça pollue pas beaucoup par rapport aux milliers bagnoles qui passent tous les jours devant sa vitrine ... Je lui exprime brièvement mon point de vue qui rejoint celui de la consom'actrice claqueuse de porte, je n'ai pas envie de rentrer dans une polémique stérile, j'ai envie de manger une salade quinoa-avocat-carotte ...

Meniou
Accès au meniou