La dé-concertation est à l’œuvre depuis plusieurs mois.

De nombreuses propositions et dimensions sociales concertées entre les habitants et collectifs d’associations n’ont pas été réellement prises en compte. Le projet d’urbanisme, vieux de plusieurs décennies, d’ouvrir une perspective visuelle ne nous semble pas d’actualité et amorce déjà une dévitalisation du quartier.
Pour la réhabilitation du 52 rue Montesquieu, NON à sa démolition.

Le 19 septembre dernier, les Roms qui occupaient « illégalement » l’immeuble au 52 rue Montesquieu sont expulsés par les forces de l’ordre. Le même jour, à 10 mètres de là, une opération de fleurissement est organisée par le Grand Lyon avec des habitants dans le cadre de la concertation pour la rénovation de l’espace Mazagran.

L’indécence de la situation nous a poussé à réagir

Le Grand Lyon, propriétaire de cet immeuble, a décidé de le démolir pour laisser place à un espace vert. Selon lui, l’insalubrité des logements « constituerait une menace pour les familles résidentes ». Des habitants du quartier se sont rendus sur les lieux et la surprise a été à la mesure de la colère qui l’a suivie : les appartements des 2e, 3e, 4e & 5e étages sont en parfait état. Il s’agit d’un patrimoine de toute beauté et précieux dans notre quartier que nous souhaitons conserver. A l’heure où la crise du logement fait la une des médias, où des populations sont jetées à la rue manu militari sans aucune humanité, nous demandons que cet immeuble soit conservé, réhabilité et affecté à du logement social ou à un projet d’habitat coopératif à « vocation sociale ».
L’épisode surréaliste du 19 septembre est à l’image d’une démocratie mise à mal.

Des habitants en colère